Friday List # 21
1) Television Personalities 'Mummy Your Not Watching Me'
2) Pseudo Mellor 'Song # 3'
3) ABC 'Tears Are Not Enough'
4) Air 'Electronic Performers'
5) Jacno 'Anne Cherchait L'Amour'
6) Les Beaux Bizarres 'Two Spies'
7) Rufus Wainwright 'Peach Tree'
8) The Fifth Dimension 'Up, Up And Away'
9) Godz 'Turn On'
10) Deee-Lite 'Groove Is In The Heart'
Je reviens.
Friday List # 20
1) The Human League 'Empire State Human'
2) The Raveonettes 'New York Was Great'
3) Queens of the Stone Age 'Long Slow Goodbye'
4) The Wedding Present 'Pourquoi Es Tu Devenue Si Raisonnable?'
5) Alain Bashung 'Junge Männer'
6) Handclap Device 'Luv' May Go Berserk'
7) Kendra Smith 'Bohemian Zebulon'
8) Red House Painters 'Summer Dress'
9) The Redskins 'Lean On Me'
10) The B-52's '52 Girls'
P.S. : je dédie cette Friday List aux rouquines (soupir)...
AAARRRGGGHHH!!!
If I could re-write poetry
Rupert : Euh... Oui... Je... J'ai été effaré d'apprendre qu'il existait en Angleterre des prisons flottantes. C'est dingue, ce besoin irrépressible d'en rajouter une couche bien gratinée dans l'excentricité feutrée...! A la rigueur, on se dit que les pénitenciers off shore sont réseervés aux marins accros à la mutinerie ou à l'insubordination, mais on n'imagine pas qu'ils puissent également héberger aux frais de la Reine des junkies néo-psychédéliques...
Daniel : Vous vous moquez, mais n'empêche que j'ai puisé toute mon inspiration pour ce nouvel album dans cette expérience carcérale et humide : le roulis, le tangage incessant, le mal de mer, la gerbe, le tempérament lunatique de mes chers co-détenus, les cris des mâtelots et des mouettes... Putain, mec, c'est une MINE...! Tiens, d'ailleurs, pour marquer ma gratitude, je prévois d'organiser une tournée à la Johnny Cash, où je rendrai visite à toutes les prisons flottantes du Dorset, des Cornouailles, et peut-être même du Pays de Galles, faut voir... Alive And Seasick At Folsom Prison, ouais, ça peut être rigolo...!
Rupert : C'est une idée... Mais revenons à votre toute nouvelle chanson, 'I Hope He's Everything You Wanted Me To Be' - une pure merveille, empreinte de mélancolie et de détachement crépusculaire. Ca promet un grand cru, franchement. Enfin, c'est ce que je subodore... On y perçoit des échos de votre période The Painted Word, et votre voix, enfin, votre non-voix, est toujours aussi flegmatique et émouvante. Un Ian Dury châtré, je dirais...
Daniel : Merci du compliment. Ce bon vieux Ian... Qu'est-ce qu'il devient, tiens ?
Rupert : Euh... il a clamsé, en 2000, je crois.
Daniel : MERDE ! Condoléances à la famille, aux proches, tout ça. En même temps, en 2000, moi aussi j'avais clamsé, comme vous dites. J'ai passé l'arme à gauche, ou tout comme, en 1998, après Don't Cry Baby, It's Only A Movie, ou un autre quelconque catalogue de fonds de tiroirs. Et j'ai passé cinq ans et demi Dieu sait où - je vous préviens, ne me posez pas la question, ça relève du trip comateux, lumière blanche et flashes fluorescents, tout le tintouin. Et je me suis réveillé en mai 2004 dans cette prison flottante du Dorset - dans une torpeur moite, comme après une sieste abyssale de fin d'après-midi, assaisonnée au Xanax et au vin rouge en cubi... Bref... Tout ça est très bizarre. Je me demande parfois si je suis REELLEMENT humain, au sens physique du terme. Ce qui expliquerait ma "non-voix" de "Ian Dury châtré", par ailleurs...
Rupert : Hum, la lumière blanche, c'est un classique, ouais... Par contre, les "flashes fluorescents", je crois qu'il n'y a qu'à vous que ça peut arriver, non ? Vous auriez pas vu défiler The Knack ou Blow Up en technicolor et à rebours, pendant votre expérience étrange...? Pardon, je vous taquine... En ce qui concerne les non-voix, personnellement, c'est ce que j'admire le plus dans la pop, cher ami. J'espère que vous ne voyez aucune pointe d'ironie ou de sarcasme dans mon commentaire un peu cru... Souvenez-vous : Joey Ramone, Pete Shelley, Ric Ocasek, Stan Ridgway, euh... Jean-Luc Le Ténia... M'est avis que les authentiques crooners de la décrépitude ahurie, il faut les débusquer dans cette vaste confrérie de timbres choqués et gentiment fêlés... Vous en pensez quoi ?
Daniel : Ah ! ah ! ah ! ouais, Joey Ramone, l'asperge hébétée des bas-fonds new-yorkais, tout droit sortie d'un cartoon de Matt Groening, il me faisait bien rire, celui-là... Hey little girl, I wanna be your boyfriend... Faut en avoir, mon gars, pour écrire ça, je vous le garantis...! Et qu'est-ce qu'il devient, ce bon vieux Joey ?
Rupert : Euh...
Daniel : Oh ! mais je manque à tous mes devoirs d'hôte séculier : Darjeeling ? Earl Grey ? lait ? vodka ? Lexomil...?
(à suivre)
Friday List # 19
1) Television Personalities 'I Hope He's Everything You Wanted Me To Be'
2) The Comsat Angels 'Mister Memory'
3) Supergrass 'Sometimes I Make You Sad'
4) Isaac Hayes 'Walk On By'
5) The Triffids 'Stolen Property'
6) Thomas Leer & Robert Rental 'Attack Decay'
7) The Sneetches '54 Hours'
8) Echo & the Bunnymen 'Simple Stuff'
9) The Pharcyde '4 Better Or 4 Worse'
10) Let's Active 'Easy Does'
P.S. : je dédie cette Friday List à Mr Razzcocks, le "triste sire"...
Friday List # 18
1) Ian Dury & the Blockheads 'Hit Me With Your Rhythm Stick'
2) Weezer 'Holiday'
3) Billy Idol 'Eyes Without A Face'
4) James Carr 'Pouring Water On A Drowning Man'
5) Nick Lowe 'Heart Of The City'
6) Witches Valley 'Idiot James'
7) Campag Velocet 'To Lose La Trek'
8) Human League 'Empire State Human'
9) Montage 'Wake Up Jimmy (Something Is Happening Outside)'
10) Ian Dury & the Blockheads 'Fucking Ada'
N.B. : "He's got a REBEL YELL, yeah, yeah, yeah...!"
BLOCKHEAD!!!
P'tain, les aminches, je viens de prendre un pied infernal à l'écoute d'une tuerie jubilatoire de mon polyo cockney favori, Mr Ian Dury himself... La chanson s'appelle 'Fucking Ada', et je parierais un gros sac de biffetons chez les plus matois des bookmakers que cette mystérieuse "Ada" a donné pas mal de fil à retordre à l'ami Ian... Sans pathos, sans larmichettes indécentes, Ian Dury et son groupe de mastocs funky se délectent d'un choeur de hooligans tendres et transis ad libitum, jusqu'à épuisement de la glotte, sur fond crémeux de violons cramoisis - bigre, "ça déchire sa race", comme dirait le plus délicat des chroniqueurs musicaux de Diapason... Une parodie d'épopée amoureuse wagnérienne, interprétée avec finesse, flegme, sans ciller, sans chanceler une seconde... Cette dinguerie so british et subtilement grotesque (ça, c'est tout un art, cf. The Stranglers, hum, hum...) figurera en bonne place dans ma prochaine Friday List, of course...! Bon, j'ai vendu la mèche, j'ai coupé l'herbe sous les pieds des plus matois des bookmakers, qui tentent de pronostiquer chaque semaine - la sueur aux tempes, la gorge nouée, l'angoisse aux tripes - la configuration de mes désormais légendaires playlists, que s'arrache le gotha de l'underground parisien... mais bon, là, c'était trop irrésistible (j'en suis d'ailleurs encore tout émoustillé, brrr...). I tell you, mate : too much for a single man!
P.S. : cher B.F., faut absolument que tu me doubles (et triples) cette voix glapissante à la Mark E. Smith à la fin du morceau, par pitié...!